Vasos griegos


La abundancia de la cerámica pintada, una especialidad griega, explica su lugar en la vida cotidiana: los vasos griegos están omnipresentes tanto en los contextos domésticos y profanos, como en los espacios culturales (el santuario o la tumba). Ofrecen una visión coherente de la vida religiosa en la Grecia antigua.

Las obras en la exposición abarcan la época geométrica (siglo VIII a.C. al siglo II d.C.). Cinco mármoles ilustran el arte del relieve y del alto relieve. Los vasos dan cuenta del rico repertorio de formas y de la variedad de las técnicas pictóricas. La forma más representada es la crátera –el vaso más común de la cerámica griega antigua–, en el que se mezclaban vino y agua, según la práctica refinada del buen beber al modo griego. La variedad de los tipos – con pequeñas columnas, en cáliz, etc. y en campana etc. – y la presencia de formas con la misma función, como el stamnos expresa la importancia del banquete en la sociedad griega. Los vasos para recoger líquidos, el oinochoe y el olpé se utilizan para ofrecer el vino. La serie de oinochoe miniaturas, encontradas principalmente en tumbas de niños, se reservaba para infantes de al menos tres años, con el fin de que probaran el vino nuevo durante la fiesta celebrada en Atenas en honor de Dionisos. En este contexto específico, servían de vasos para beber; entre ellos se cuentan las copas áticas, unas de las más bellas creaciones de la cerámica griega.

Los vasos para perfumes constlekyton otra categoría mayor, difundida en la cuenca mediterránea. Antes de que el lekyto ático, etc. –cuya producción masiva comenzó hacia el 540– desplazara las producciones coexistentes, los clientes disponían de una rica gama de frascos, parcialmente representados en la tumba de Eleonte por la anforisca, el lydion y el cothon. El lagynos es una típica forma de la época helénica.

En cuanto a las técnicas pictóricas, estas evolucionaron a lo largo del tiempo: la silueta se utiliza en la época geométrica y se lleva a ciertos vasos pobremente decorados en los siglos VI y V, el dibujo característico del siglo VII persiste en los rostros femeninos durante un largo periodo, y vuelve a estar de moda en el siglo V para algunas categorías de fondo blanco; la técnica de las figuras negras aparece en Corinto en el siglo VII y conquista en el siglo VI lo esencial del mundo griego; las técnicas de las figuras rojas, inventadas en Atenas
hacia el 530-520, se imponen ampliamente en los siglos V y IV, y son apreciadas por los griegos de Occidente, instalados en el sur de Italia y en Sicilia, durante largo tiempo.

 

La technique de fabrication des vases grecs


Dans l’Antiquité, les potiers et les peintres grecs procédaient en plusieurs étapes pour élaborer une céramique de qualité.
 

L’argile et sa préparation par le potier :

Les argiles utilisées pour la fabrication des vases grecs étaient fines et possédaient des propriétés différentes. L’argile de Corinthe riche en calcium conservait sa couleur claire (beige-jaune) après la cuisson, et dès le deuxième quart du VIe siècle av. J.-C., les peintres corinthiens appliquaient parfois un lavis orangé (miltos) pour imiter la couleur de l’argile attique. C’est l’oxyde de fer contenu dans l’argile d’Athènes qui lui donne cet aspect rouge-orangé. Après extraction des carrières, l’argile était nettoyée dans de l’eau afin d’éliminer les débris minéraux et végétaux qui pouvaient provoquer des craquelures au moment de la cuisson. Elle était ensuite mise à sécher longuement puis malaxée pour obtenir une meilleure plasticité du matériau.
 

Mise en forme du vase par le potier :

Le potier façonnait  le corps du vase au tour de potier (apparu au Proche-Orient à la fin du IVe millénaire) puis réalisait les différentes parties (anses, pied…) et les soudait au vase avec de l’argile délayée (la barbotine). Dans certains cas (c’est vrai de certains lécythes), le pied et la vasque étaient tournés à partir du même bloc d’argile. Le vase était ensuite mis à sécher et poli pour faciliter l’application du décor.
 

Réalisation du décor par le peintre :

Pour réaliser le décor du vase, le peintre appliquait ce que l’on appelle à tort le « vernis noir », constitué de la même argile que celle du vase et qui prenait son aspect noir métallique pendant la cuisson. Pour la préparer les artisans la laissaient décanter dans de l’eau avec de la potasse, et ne prélevaient que les fines particules en suspension pour réaliser le décor du vase.
A l’époque géométrique (IXe-VIIIe s av. J.-C., les personnages étaient notés par une simple silhouette. Dans la technique des figures noires, inventée à Corinthe au début du VIIe s av. J.-C., les silhouettes étaient peintes en noires et les détails internes incisés à la pointe. Dans la technique des figures rouges, inventée à Athènes vers 530 av. J.-C., le procédé est inversé : les figures sont réservées et les détails réalisés au pinceau. Des rehauts de rouge (argile et oxyde de fer) et de blanc (argile primaire) pouvaient être appliqués avant cuisson. Pour la technique du fond blanc le vase est recouvert d’un engobe blanc et le dessin est réalisé au trait.
 

Cuisson par le potier:

La technique de cuisson des vases attiques et la transformation chimique qui en résulte a été découverte par des chimistes modernes. Les vases étaient placés à l’intérieur d’un four et la cuisson se déroulait en trois étapes :
1-les évents étaient ouverts (atmosphère oxydante), la température atteignait 800-900° et le vase devenait rougeâtre ;
2- les évents étaient fermés (atmosphère réductrice), un ajout de bois vert provoquait un dégagement de fumée, la température montait à 950°, le revêtement se vitrifiait et le vase devenait gris noir ;
3- les évents étaient rouverts (atmosphère oxydante), l’oxygène pénétrait la partie réservée et poreuse qui reprenait sa couleur orangée et le « vernis noir », imperméable à l’oxygène grâce à l’ajout de potasse, restait noir et brillant.

La religión es un camino ideal para quien desee penetrar en el corazón de la antigua Grecia.  Más allá de las divisiones políticas que fraccionaban a las ciudades rivales y celosamente autónomas, la religión ofrecía una plataforma de prácticas y creencias que, como la lengua, unía a los griegos.  La importancia de la religión helena se debía también al fundamento mítico sobre el cual se apoyaba y que le ha asegurado una proyección universal. Los dioses y héroes de la Hélade, inmortalizados por poetas como Homero o Hesíodo, han resistido el paso de los siglos y trascendido los continentes.

Las genealogías divinas conllevan toda una cosmogonía que plantea las grandes preguntas sobre el origen del mundo. Al comienzo estaba el caos, de donde nacen Gea, la Tierra, y luego Urano, el Cielo, a la vez su hijo y esposo. Urano cubre a la tierra en un abrazo continuo hasta el día en que Gea, cansada de llevar en el vientre vástagos que su padre no permite que salgan al mundo, se alía con uno de sus hijos, Cronos, para matar a Urano. Este último, al emascular a su padre, crea el espacio que se abre entre el cielo arriba y la tierra que pisamos; y el tiempo, que estaría marcado por la sucesión de las generaciones.  Al término de luchas por la soberanía sobre el universo, en  las que los hijos destronan a sus padres, los Olímpicos, cuyo líder es Zeus, instauran el orden, que sucede al caos.

A lo largo de la exposición se ofrecen claves de lectura para abordar el profuso universo de la mitología en la antigua Grecia: ¿cómo se definen los dioses?, ¿por medio de qué atributos?, ¿qué relaciones mantienen entre sí y con los hombres?, ¿según qué principios se les asocia a través de la imagen?, ¿en qué formas se manifiestan?

La decisión en elegir una exposición de cerámica obedece a más de sus logros estéticos, al hecho de que los vasos están presentes en todos los ámbitos de la vida helénica: en la cotidianidad de la vivienda o en los espacios de culto como el santuario y la tumba. A través de estas piezas se logra ofrecer una visión coherente y concreta de la vida religiosa de la antigua Grecia.

 

L'exposition organisée par le Musée du Louvre et le Musée National d'Anthropologie, Mexico, a pour la première fois le public mexicain, un aperçu de l'ancien monde grec, une civilisation particulièrement influents dont l'héritage a façonné de façon permanente les sociétés occidentales. Pour qui souhaite pénétrer au cœur de la Grèce ancienne, la religion est une voie royale. Au-delà des divisions politiques qui déchirent des cités rivales et jalousement autonomes, la religion offre un fonds commun de pratiques et de croyances, qui comme la langue, unit les Grecs. L’importance de la religion grecque tient aussi au socle mythique, sur lequel elle s’appuie et qui lui a assuré un rayonnement universel. Immortalisé par des poètes comme Homère ou Hésiode, les dieux et les héros de l’Hellade ont traversé les siècles et les continents. Les généalogies divines sous-tendent toute une cosmogonie, qui pose les grandes questions de l’origine du monde. A l’origine était le chaos, un trou noir duquel finit par naître Gaïa, la terre, puis Ouranos, le ciel. À la fois son fils et son époux, il s’unit à elle dans une étreinte sans fin, jusqu’au jour où Gaïa, lasse de contenir dans son ventre des enfants qui ne peuvent venir au monde, s’allie à l’un de ses fils Cronos. En émasculant son père, ce dernier crée l’espace (le ciel est désormais au-dessus de la terre) et le temps, marqué par la succession des générations. Au terme de luttes de souveraineté qui voient les fils détrôner leurs pères, les Olympiens, dont Zeus est le maître, instaurent l’ordre, qui succéde au chaos. L’exposition offre des clefs de lecture pour aborder l’univers foisonnant de la mythologie en Grèce ancienne : comment se définissent les Dieux, à travers quels attributs ? Quelles relations entretiennent-ils entre eux et avec les hommes ? Selon quels principes sont-ils associés dans l’image ? Sous quelles formes se manifestent-ils ?

Pourquoi avoir privilégié dans notre présentation la céramique grecque ? L’abondance de la céramique peinte, une spécialité grecque, en fait une source d’une très grande richesse pour aborder la civilisation hellénique. Les vases sont omniprésents dans les contextes profanes, notamment dans l’habitat, tout comme dans les espaces cultuels : le sanctuaire ou la tombe. Ils offrent une vision cohérente et concrète de la vie religieuse dans la Grèce antique.